Bruno Le Maire annonce la fin des chantiers dans trois mois (2ème partie)

Dernier acte avant l’élection présidentielle. Depuis trois ans, l’hôte de la rue de Varenne pense avoir fait prendre à l’agriculture un nouveau cap. D’ici fin décembre, la création du Gie export, la réduction du coût du travail permanent et la modification apportée au droit à la concurrence pour favoriser les circuits courts sont les dossiers qu’il tient à boucler. Le ministre de l’Agriculture ne compte pas pour autant rester inactif sur la scène internationale.

Bruno Le Maire au Space le 14 septembre dernier.
(© Terre-net Média)

Au niveau international, les dossiers que travaillera Bruno Le Maire sont le G20 agricole et à Bruxelles, l’aide humanitaire et la Pac. Le gouvernement se félicite de l’influence de la France sur ces dossiers majeurs, constatant que ses idées sont globalement reprises. Il y trois ans, ne parlait-on pas de réduire le budget de la Pac de 30 %, a rappelé l’hôte de la rue de Varenne. Mais si il est acquis que le budget de la Pac sera maintenu, le rééquilibrage des aides entre les états et leurs convergences au niveau national imposera une nouvelle redistribution des aides entre les agriculteurs. Ceci dit, le ministre de l’Agriculture comprend que cette convergence soit étalée dans le temps, sans donner plus de précision.

Sinon, Bruno Le Maire espère une solution sur le prolongement du programme alimentaire pour les plus démunis d’ici le prochain conseil des ministres européens de l’Agriculture en octobre. Pour 2012 et 2013, puisque les fonds ont été budgétisés, il faut les employer.

Il comprend l’argumentation des six pays souhaitant que ce programme ne soit pas financé par le budget de la Pac si les stocks de produits agricoles ne sont suffisants. Mais il exclut d’en envisager sa disparition en pleine crise économique. Cela reviendrait à demander aux Etats membres de l’Union les plus touchés par la récession économique de devoir prendre davantage en charge les populations les plus précaires.

L’autre dossier international est le G20 agricole. En novembre prochain, le ministre de l’Agriculture espère que le plan d’action sera adopté par les chefs de gouvernement à Cannes. En attendant, Bruno Le Maire se félicite que certaines actions soient dores et déjà entrées en application (séquençage du génome du blé, le lancement du projet Amis sur le système d’informations des marchés agricoles). Créer des réserves alimentaires d’urgence comme le prévoit le plan d’action du G20 agricole est une urgence pour prévenir des crises comme celle actuellement en vigueur dans la Corne d’Afrique.

L’agriculture, un laboratoire pour construire le programme de l’Ump pour 2012

Les problèmes de compétitivité, d’innovation et d’exportation de l’agriculture française sont aussi ceux de la France, selon Bruno Le Maire. Des hommes et des femmes travaillent, avec courage sans pouvoir gagner leur vie correctement tant les obstacles et les contraintes auxquels ils sont confrontés sont importants, déplore t-il.
Les idées du programme de l’Ump visent justement, toujours selon le ministre qui se défend d’être un libéral, à y remédier en proposant d’accroître la production nationale pour augmenter les revenus directs, pour investir et pour réduire par conséquent les déficits nourris par des revenus indirects non financés.
Comme dans le secteur agricole, Bruno Le Maire souhaite une simplification et une cohérence de la réglementation et du fonctionnement de la société. En matière de fiscalité il défend l’imposition des allocations familiales et la fusion du Rsa et de la prime pour l’emploi par exemple. Au niveau européen, aussi il faut que les règles changent pour prendre en compte l’évolution de la société de moins en moins encline au libre échange. Mais pas question de remettre en cause l’euro et de revenir au franc ! C’est la mort assurée de l’agriculture et la faillite de la France et de ses agriculteurs, explique t-il.

Au ministère de l’Agriculture Bruno Le Maire annonce la fin des chantiers dans trois mois (2ème partie)

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